Ma chère et tendre a connu un immense chêne
Alors qu’il ne portait que deux feuilles.
Les anneaux des années
L’ont rendu admirable par sa taille et sa splendeur.
Cet arbre, cette femme, ont majestueusement
Vu passer sous leurs yeux tant de changement
L’Histoire s’est déroulée comme un parchemin
L’humanité a changé sur toutes ses années
Il y a pourtant une constance
Une certaine ressemblance
Dans ce que, c’était toujours mieux avant
Dans leur temps, les enfants étaient autrement
Et pourtant, chaque génération a vu la précédente
Accomplir chacune des exploits et des déceptions
On ne change pas tellement malgré les ans
Même à cent ans, on a parfois trente ans
On sourit au soleil, on caresse un chaton
On rit avec une amie
On profite d’un bon repas
Et on s’endort devant la télévision.
La vie d’une centenaire est comme celle d’un chêne
C’est une constance dans le paysage.
Une vision familière qui nous réconforte
Un être qui nous semble immuable.
Et pourtant, comme tout ce qui vit
Un jour, trouve sa fin
Sa vie fût si grande
Que sa fin est aussi de l’histoire
Au revoir à ce monde qui a beaucoup connu
Au travers de celle qui a tant vécu.
Nastassia Charest
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