Vous l’avez connu, mon bien-aimé.
Celui qui me souriait d’amour.
Mon bien-aimé, au regard tendre
Malgré le temps, malgré nos âges.
On entend bien que c’est jeunesse
D’être follement amoureux
Et pourtant, c’était fou, c’était nous
Deux vieux plein de tendresse.
Si je l’ai tant aimé, c’est que nous avons grandi
Ensemble, nous avons combattu
L’ennui, l’envie et les souffrances de la vie
C’est la victoire de ces guerres
Qui a réuni nos cœurs en un seul.
Une alliance jusqu’à ce jour où
Mon bien-aimé est parti.
C’est la première fois
Que je suis amputée de lui.
La douleur n’est pas fantôme.
Cette souffrance est bien réelle.
Il me manque chaque instant
Où mes yeux le cherchent
Où mon cœur tressaille
Quand une porte s’ouvre.
Je le vois partout et ce n’est pas lui.
Je reconnais les cheveux gris
Mais pas le regard, pas le sourire.
Il n’est plus là, je suis sans lui.
L’espoir que j’ai
Pour la vie qui suit son cours
C’est de me rappeler
De me réjouir et de parler
À qui veut bien l’entendre
De l’amour que j’ai connu
Que j’ai reçu de mon bien-aimé.
De raconter nos histoires folles
Pour inspirer à d’autres
La poésie de notre vie.
Nastassia Charest
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