Tout près des montagnes, coulaient une rivière et un fleuve
Le fleuve nourrissait la rivière de la vie qu’il portait.
La rivière redonnait ensuite à la terre et aux habitants
Qui vivaient, heureux, de cette harmonie.
Tout près des montagnes, j’ai vu la misère et la sécheresse
Quand le fleuve s’est affaibli et que la rivière s’est tarie
Les habitants ont pleuré leurs terres
Et moi, petite rivière, j’ai pleuré ma mer.
Légère pluie pour adoucir le mal
Quelques nuages pour panser les sols fissurés
Des paroles de réconforts pour mon cœur meurtri
Des larmes et une main douce sur mes épaules abattues
L’hiver, le froid, la dure réalité
Figera dans le temps les eaux et les sentiments
Immobiles, mais fragiles, ils porteront des glaciers
Des souvenirs qui voguent sur mes jours
Et reviendra le printemps que j’accueillerai dans la paix
Où pousseront à nouveau l’herbe et les fleurs
Où la vie dans cette rivière coulera d’une mer toujours nouvelle
Où chaque fin apporte un renouveau
Chaque rivière porte aussi en elle quelques ruisseaux
Nastassia Charest
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