Les feuillent glissent du ciel à la terre et tombent dans la rivière. Les saisons guident leur parcours et les ornent de cette beauté admirée.
À une autre époque, sous une autre ère est née ma grand-mère. Au temps des bourgeons, elle a connu le soleil et les jeux simples. Le travail était normal, le salaire un peu moins, mais demeurait la fierté d’être utile à la société. Elle était si fière et si vaillante.
À l’été de sa vie, elle a couvert de son ombrage sa famille tant aimée. Près de la rivière, celle de son amour, elle a nourri et fait grandir chacun d’eux. Se privant de tout, elle s’assurait que les siens ne manquent de rien. Forte, souriante et toujours réconfortante.
Puis, l’automne. C’est l’apogée de sa bonté. Plus délicate et plus fragile, elle a pourtant donné le meilleur de son cœur : sa sagesse et sa douceur. Libre du devoir de faire ou d’être, elle a fait éclater sans gêne ses avis et ses conseils qu’on le veuille ou non. Elle était généreuse comme cela.
Puis, comme est faite la vie, elle s’est détachée, puis a glissé dans la rivière de l’éternité. Je suis reconnaissante de l’avoir connue et d’avoir fait un bout de ma vie avec elle. Je suis encore plus reconnaissante qu’une part de moi est d’elle.
Nastassia Charest
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